Jean-Philippe Felut dirige le Rugby club quimpérois depuis trois saisons. Il évoque son mandat, la situation de son club, en difficulté en Fédérale 3. Interview.
Jean-Philippe Felut, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
J’ai 49 ans et habite Loctudy. Je suis, par ailleurs, chef d’entreprise sur la commune de Trégunc.
Avant de prendre la présidence du club il y a trois ans, de quelle manière étiez-vous impliqué au sein du Rugby club quimpérois ?
Il faut savoir, qu’à la base, je suis un footeux ! Je n’avais jamais joué au rugby et j’ai découvert ce sport par l’intermédiaire de mon fils, qui était licencié au RCQ.
Aujourd’hui, mon 2e fils y est aussi, ainsi que ma fille chez les féminines. Quant à moi, je suis au club depuis 2002. J’ai tout d’abord été éducateur, puis responsable de l’école de rugby.
Pourquoi avoir pris la présidence ?
L’ancienne présidente est tombée malade et il fallait quelqu’un. J’avais l’expérience de l’école de rugby et je me suis dit “pourquoi pas moi ? ”.
Aujourd’hui, j’arrive presque au terme de mon mandat et on verra bien la suite. C’est un investissement personnel très important.
Quel regard portez-vous sur la situation de votre équipe première, en grande difficulté en Fédérale 3 ?
On s’attendait à ce que ça soit compliqué mais peut-être pas autant. Au bout de six matches de championnat, on sait désormais pourquoi. C’est juste une histoire de budget.
On sait que le maintien sera difficile car l’écart entre la division d’honneur et la Fédérale 3 est vraiment très grand.
Il faudrait le double pour que l’on puisse exister à ce niveau. Avec 170 000 euros de budget pour le RCQ, on lutte contre des équipes qui tournent entre 300 000 et 500 000 de budget. La clé du problème est là. On sait que le maintien sera difficile car l’écart entre la division d’honneur et la Fédérale 3 est vraiment très grand.
Les motifs de satisfaction existent pourtant au RCQ ?
Oui ! Notre équipe de cadets marche bien et est invaincue dans son championnat. Notre section féminine fonctionne aussi très bien avec environ 25 licenciées aujourd’hui.
C’est notre deuxième saison avec elles et c’est un projet que l’on espère faire perdurer. Il y a également notre section rugby au lycée de Cornouaille qui est une vraie satisfaction. Elle fonctionne depuis deux ans et c’est un des biais qui nous permet de capter les jeunes du coin et de les garder ici.
Un mot sur votre futur stade de Créach Gwen ?
Quand on voit nos conditions actuelles, on a hâte d’y être ! Théoriquement, ce nouvel équipement devrait nous être livré en juillet prochain.
C’est un investissement de 5,3 millions d’euros qui fait saliver beaucoup de monde. Cela devrait permettre de redonner un nouvel élan au club.
Pratique. Le Rugby club quimpérois reçoit dimanche 23 novembre à 15 h Auray au stade de Coat-Ligavan, route de Douarnenez. Entrée gratuite.